3034065495_2_3_yOiHVnYY.jpg

"Dans la nuit du 28 au 29 juillet 2005 en fin de soirée, Guillaume se rend au Bois de Thouars (à Talence prés de Bordeaux), un lieu de rencontres fréquenté par des homosexuels. Deux automobilistes arrivés après lui avec des personnes à bord se garent, l'un devant et l'autre derrière le véhicule de Guillaume.Ce dernier a à peine le temps de monter dans son véhicule et de verrouiller les portières qu'un des hommes lui hurle d'ouvrir, puis essaye de forcer la porte avant de dégrader la tôle du véhicule de Guillaume à coups de matraque. Fort heureusement, celui-ci arrive à démarrer son véhicule et à prendre la fuite. Après son départ en trombe, ses agresseurs s'en sont pris à un autre homosexuel qui avait assisté à la scène depuis son propre véhicule.

Suite aux plaintes des 2 victimes et aux éléments fournis (types de véhicules, plaques minéralogiques), la police nationale identifiait et arrêtait quelques jours après les auteurs de ces violences. Le groupe est constitué de 5 personnes (dont 2 mineurs) : 3 garçons et 2 filles. Seul Guillaume s'est constitué partie civile ; accompagné par le Collectif contre l'homophobie, il a confié sa défense à Maître Jean François BODET, avocat au Barreau de Bordeaux. L'un des mineurs qui avait des antécédents judiciaires a été jugé en procédure accélérée courant le mois d'août 2005 ; il a écopé d'1 mois de prison ferme. Le second mineur âgé de 15 ans, a été jugé le 25 janvier 2006 par le juge pour enfants de Bordeaux. Accompagné de sa mère, il est clairement apparu qu'il s'était laissé entraîner par les plus âgés du groupe ; lui et sa mère ont présenté leurs excuses à Guillaume. Le mineur concerné a écopé de travaux d'intérêt général et d'un suivi obligatoire pour les 2 années à venir. Il a été également condamné à payer les réparations du véhicule de location, 300€ de dommages et intérêts à Guillaume ainsi que 100€ pour ses frais d'avocat.

Les majeurs devaient comparaître ce mercredi 14 novembre devant le Tribunal Correctionnel de Bordeaux pour des « dégradations volontaires de véhicule ». Bien que les prévenus, dans leurs déclarations, aient reconnu le mobile homophobe de leur acte ; le parquet n'a pas retenu la circonstance aggravante d'homophobie.

Ceci a conduit le Collectif contre l'homophobie à se constituer partie civile aux côtés de la victime et à demander la requalification des faits lors de l'audience. En l'absence des prévenus qui n'ont pas comparu et malgré les réticences du Procureur de la République, le président du Tribunal Correctionnel a demandé le renvoi de l'affaire et de  l'examen de la demande de requalification demandée par Maître BODET, représentant désormais Guillaume et le Collectif contre l'homophobie. Il est pour le moins surprenant qu'un Procureur de la République, cherche à nier le caractère homophobe de cette agression alors même que le ciblage du lieu (un endroit fréquenté par des homosexuels) et les aveux des prévenus attestent du contraire. Il est tout aussi surprenant de constater la lenteur de la justice pour juger les majeurs (2 ans et 4 mois) dans cette affaire ; alors que les mineurs étaient jugés 15 jours après pour l'un, et 5 mois après pour l'autre."

Source: http://www.cch.asso.fr/spip.php?article60

La vérité pour les homosexuels fait mal, mais c'est la notre, il faut se battre.